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Les avis du Comité Ethique
Le Comité Ethique de l'A.A.R.R.C.C. a pour vocation
de répondre aux questions des adhérents concernant le comportement
à adopter dans des circonstances délicates. Ses avis réflètent
la politique générale de l'A.A.R.R.C.C. et s'imposent à
ses membres. C'est en quelque sorte la "jurisprudence" de l'association
et comme telle, elle a vocation à s'étoffer et à évoluer
dans le temps.
Question:
Peut-on critiquer un voisin qui racle fréquemment et bruyamment
sa gorge chez lui, de telle manière que cela s'entend distinctement
dans les appartements d'à-côté?
Réponse:
Les Statuts de l'Association précisent que les membres doivent
lutter contre les raclements de gorge dans les lieux publics, et ne sont
donc pas censés reprocher aux gens de faire ce genre de cochonneries
chez eux. Le fait générateur de l'infraction se produit
ici dans un lieu échappant au champ d'application géographique
des dispositions de lutte contre les raclements. L'infraction produit
cependant des effets dans un lieu non public (au sens des Statuts), c'est-à-dire
dans l'appartement d'une tierce personne, qui peut être un membre
de l'Association. Le Comité Ethique estime que le critère
du lieu de commission de l'infraction doit être retenu et les membres
de l'Association n'ont donc par conséquent pas à appliquer
les sanctions prévues à l'Article 9 des Statuts. Plus prosaïquement,
l'A.A.R.R.C.C. estime devoir privilégier les relations de
bon voisinage, qui ne doivent pas être compromises par la lutte anti-raclements
de gorge. Toutefois, dans l'hypothèse où les relations du
membre avec son voisin racleur sont déjà détériorées,
le Comité Ethique ne voit pas d'objection à l'application
normale de l'Article 9. Dans le cas contraire, et à afin de satisfaire
l'objectif premier de l'A.A.R.R.C.C., le Comité Ethique recommande
aux membres de faire remarquer de la manière la plus courtoise possible
au voisin déliquant qu'il serait souhaitable qu'il mette un terme
à ce genre de manifestation sonore.
Question:
Peut-on critiquer une personne rotant, raclant ou crachant, si elle
vit dans la misère?
Réponse:
L'A.A.R.R.C.C. a pour objectif de lutter contre de telles infractions,
mais cette lutte concerne plus une attitude et un comportement, que l'infraction
en elle-même. Il s'agit en fait de lutter contre le sans-gêne
poussé à son paroxisme. Si de tels comportements sont inacceptables
de la part de citadins vivant en société, et menant une vie
saine et "normale", on ne saurait exiger de personnes exclues de la société
de se conformer à ces standards minimaux de comportement. En l'espèce,
racler sa gorge, roter ou cracher n'est pas une manifestation de sans-gêne,
mais une conséquence de la misère, et il n'appartient pas
à l'A.A.R.R.C.C. ni à ses membres de tourner ces personnes
en dérision. Le Comité Ethique recommande donc aux membres
de ne pas intervenir auprès des personnes dans une situation manifeste
de misère.
Question:
Doit-on critiquer un agent des forces de l'ordre rotant, raclant ou crachant
de manière particulièrement grave, bruyante ou déplacée?
Réponse:
Le port de l'uniforme ne dispense personne de se conformer au savoir-vivre,
et il ne fait dès lors aucun doute que ce n'est pas une circonstance
permettant d'échapper à la critique des membres. Aux termes
du dernier paragraphe de l'Article 9 des Statuts, les membres actifs ont
l'obligation de s'opposer à ces manifestations lorsqu'elles revêtent
une ampleur démesurée. Toutefois, les agents des forces de
l'ordre (policiers et militaires) ont un pouvoir de rétorsion que
n'ont pas la plupart des gens, et il est tout à fait envisageable
que ces agents n'acceptent pas la légitime critique qu'on leur adresse,
et usent de leur pouvoir pour porter préjudice aux membres les ayant
critiqués. L'A.A.R.R.C.C. n'a pas vocation à entrer en conflit
ouvert avec les forces de l'ordre et dispense donc ses membres de leur obligation
de critiquer les infractions les plus graves lorsqu'elles sont commises par
des policiers ou militaires. Le Comité Ethique estime tout de même
que les membres ont toute lattitude pour critiquer ces personnes si elles
le souhaitent. Toutefois, dans l'hypothèse où le membre serait
inquiété par les forces de l'ordre, l'A.A.R.R.C.C. décline
toute responsabilité et ne saurait être considérée
comme ayant cautionné l'agissement du membre.
Question:
Comment peut-on réagir lorsque l'on reçoit directement un
crachat sur le visage ou sur les vêtements?
Réponse:
Question:
Peut-on critiquer une personne raclant sa gorge et crachant dans des toilettes
publiques?
Réponse: