decollage
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Le décollage

Voici donc la fourmilière ! Le lieu où tout commence , j'ai nommé le Mont Gros , montagne de 680 mètres qui domine Roquebrune et Monaco .

Vu d'un peu plus près ( et dans le brouillard ), ça ressemble à ça :

A certaines heures de la journée et à certaines périodes de l'année , on peut y compter plusieurs dizaines de voiles étalées en attendant de prendre l'air . Ne nous faisons pas d'illusions ! Toute règle de civilité disparait alors ( sauf entre membres du club local ) et c'est la loi de la jungle qui s'impose . On marche sur les voiles des voisins sans s'excuser , et on étale sa voile sur celle des camarades pour gagner de précieuses minutes de thermique .
Une des solutions les plus sages est de laisser passer le gros du troupeau et de préparer son matériel à l'écart ou bien un peu après les autres . Et puis comme ça au moins , on peut sourire en voyant les engueulades entre les autres pilotes ainsi que les décollages ratés qui finissent en roulades sur les autres voiles , à la grande joie bien sûr de leurs propriétaires .
Mais lorsque l'on prend son envol , tous ces soucis disparaissent ... Mais mieux vaut montrer une photo qui vaut bien un grand discours :

Cette photo a été prise sur le décollage est du site , qui a pour caractéristique d'être assez peu pentu , plutôt court et complètement encerclé de ronces , aussi bien sur les côtés qu'au bout . Les spécialistes auront compris tout de suite les conséquences : une fois sur deux ou sur trois , on se retrouve hébété au milieu des ronces et on appelle les copains pour aider à déméler les suspentes des ronces , pendant que d'autres prennent leur envol . Très rageant comme situation ... Et très honteux aussi ! Mais que ceux à qui c'est arrivé ( dont moi ) se rassurent : ça arrive même aux meilleurs ! Il me semble même avoir vu l'ancien champion du monde Robby Whitall dans cette situation !


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